Alors que les modèles et les ventes de voitures électriques et hybrides augmentent, Miko, une petite entreprise basée à Gorizia dont la plus grande part du commerce se fait à l’international, révolutionne l’intérieur des quatre roues en termes de durabilité, avec un tissu, Dinamica, fait à partir de plastiques recyclés et avec des processus de production à faible impact environnemental.
Dinamica waves
Crédits : Miko
L’histoire de Miko commence à la fin des années quatre-vingt-dix, lorsque la famille Terraneo, présente dans le textile depuis les années soixante-dix, fait un voyage au Japon à la recherche de matériaux innovants. La rencontre avec la multinationale Asahi Kasei et l’intuition d’un tissu produit à partir de plastique recyclé, selon une technique japonaise brevetée, donne naissance à une collaboration à long terme avec le groupe japonais, désormais actionnaire minoritaire de la société. « Asahi Kasei récupère pour nous le polyester, qui est filé et texturé. Il est ensuite envoyé en Italie : dans notre usine de Gorizia nous complétons la transformation du produit et nous le teignons avec des couleurs non toxique à base d’eau », explique la Responsable Marketing Benedetta Terraneo, qui dirige aujourd’hui l’entreprise avec son frère.
L’entrée dans l’industrie automobile s’est faite en 2005, avec un projet pour General Motors. « Nous avons maintenant des clients partout dans le monde, du Brésil à la Chine jusqu’à l’Australie. Nous travaillons avec de grandes sociétés telles que Mercedes, notre principal client, mais aussi Ford, Land Rover, Volkswagen, GM. L’automobile est le secteur qui nous a permis d’obtenir le plus de succès et qui représente aujourd’hui 90% de notre production. »
La demande de redoubler d’efforts en matière de durabilité est venue justement de l’industrie automobile. « Il y a quatre ans, Land Rover nous a demandé une LCA », qui analyse le cycle de vie du produit, depuis la formation de la matière première au Japon jusqu’à la réalisation du produit fini à Gorizia. Les résultats ont révélé une bonne performance environnementale : « L’impact de Dinamica est cinq fois plus faible que celui du cuir. De là, l’entreprise a également reçu en 2012 la certification EPD (Environment Product Declaration), basée sur un système transparent pour la comparaison des données environnementales pour les produits de nature similaire, en conformité avec des principes scientifiques et internationalement reconnus. Le chiffre d’affaires de Miko en 2013 a atteint 30 millions d’euros, soit presque trois fois celui de 2011.
Des investissements importants dans la recherche et le développement ont été faits : la création d’un laboratoire pour effectuer tous les tests techniques sur la résistance des tissus aux rayonnements et au feu est un des derniers efforts d’investissement qui a été réalisé.
Après le succès dans l’automobile, Miko se prépare à entrer également dans l’aviation. « C’est un domaine très difficile, car il exige des normes très strictes pour les tissus. Notre produit, conçu pour le revêtement des sièges, sera lancé en avril prochain à Hambourg lors de l’Aircraft Interiors Expo ».
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